Après une enfance passée au Liban, Simon Abkarian se rend à Los Angeles et y intègre une compagnie théâtrale arménienne dirigée par Gérald Papazian. De retour à Paris en 1985, il entre au Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine et se produit sur les planches avec des pièces comme L'Histoire terrible mais inachevée d'Hélène Cixous, Les Atrides, Iphigénie à Aulis d'Euripide et Les Euménides d'Eschyle. La consécration, sur scène, viendra en 2001 avec Une bête sur la Lune de Richard Kalinoski, qui lui vaudra le Molière du Meilleur comédien. Simon Abkarian décroche ses premiers rôles au cinéma grâce à Cédric Klapisch, qui le fait tourner dans Ce qui me meut (1989), Poisson rouge (1994) et Chacun cherche son chat (1996). Les deux hommes collaboreront à nouveau sur Ni pour, ni contre (bien au cont...
Après une enfance passée au Liban, Simon Abkarian se rend à Los Angeles et y intègre une compagnie théâtrale arménienne dirigée par Gérald Papazian. De retour à Paris en 1985, il entre au Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine et se produit sur les planches avec des pièces comme L'Histoire terrible mais inachevée d'Hélène Cixous, Les Atrides, Iphigénie à Aulis d'Euripide et Les Euménides d'Eschyle. La consécration, sur scène, viendra en 2001 avec Une bête sur la Lune de Richard Kalinoski, qui lui vaudra le Molière du Meilleur comédien. Simon Abkarian décroche ses premiers rôles au cinéma grâce à Cédric Klapisch, qui le fait tourner dans Ce qui me meut (1989), Poisson rouge (1994) et Chacun cherche son chat (1996). Les deux hommes collaboreront à nouveau sur Ni pour, ni contre (bien au contraire) en 2003. Son regard sombre, sa stature et son côté animal lui permettent par ailleurs de jouer les petites frappes dans J'irai au paradis car l'enfer est ici, les repris de justice dans Dans tes rêves et les caïds dans Les Mauvais joueurs. Prenant fait et cause pour l'Arménie, Simon Abkarian manifeste son soutien à la culture de ce pays, dont il est originaire, en s'illustrant en 2002 dans Ararat d'Atom Egoyan et Aram de Robert Kéchichian. Remarqué par Michel Deville, ce dernier lui offre l'un des rôles principaux d'Un monde presque paisible, un drame ayant pour cadre un atelier de confection pour dames au sortir de la guerre. Son charisme lui vaut également d'incarner le célèbre opposant marocain dans J'ai vu tuer Ben Barka en 2005. Tenté par une carrière internationale, Simon Abkarian apparaît dans La Vérité sur Charlie, le remake de Charade réalisé par Jonathan Demme en 2003, et parvient à charmer Joan Allen dans Yes. En 2006, il franchit un cap en décrochant le rôle du second couteau Alex Dimitrios dans Casino Royale, 21e opus de la saga James Bond. Après avoir prêté sa voix au père de Persepolis, l'acteur est très présent : il est à l'affiche de Secret Défense, Détention secrète, Khamsa et Musée haut, musée bas. En 2009, le réalisateur marseillais Robert Guédiguian le fait tourner dans L'Armée du crime, avec le rôle fort du poète résistant, Missak Manouchian. Après cette performance remarquée, le comédien s’intéresse à la télévision et au monde des séries. Dans la création originale de Canal +, Pigalle, la nuit, il joue un patron de sex-shop, et devient un colonel afghan pour Kaboul Kitchen, série humoristique de la chaîne cryptée. En 2015, Simon Abkarian retrouve Robert Guédiguian pour son nouveau film, Une histoire de fou, avant d’être à la tête du casting de Malaterra, remake de Broadchurch ayant choisi comme nouveau cadre l’île de beauté. La production de France 2 le propulse une fois de plus aux yeux de tous, pour mener un casting de comédiens confirmés : Constance Dollé, Béatrice Dalle, Nicolas Duvauchelle… Thomas Sevin